Kenya: les ¨¦v¨ºques veulent soutenir le processus de r¨¦conciliation
Lisa Zengarini ¨C Cité du Vatican
«Nous remercions les Kenyans pour leurs prières et leur soutien aux institutions, qui ont permis de désamorcer les tensions post-électorales au début de l¡¯année», se réjouissent les évêques. Un nouveau climat s¡¯est instauré après la rencontre du 9 mars dernier entre le président Uhuru Kenyatta et le leader de l¡¯opposition Raila Odinga. De cette rencontre a surgi un appel commun à l¡¯unité nationale pour surmonter les divisions créées suite au scrutin du 26 octobre 2017 et à la victoire du président sortant Kenyatta.
Éradiquer la corruption et le népotisme
Dans cette note signée par Mgr Philip Anyalo, président de la conférence épiscopale du Kenya et publiée au terme de leur assemblée plénière extraordinaire à Nairobi, les évêques kenyans expriment leur satisfaction aussi pour l¡¯engagement du gouvernement contre la corruption, et ils exhortent le chef de l¡¯État à ne pas baisser la garde sur ce front. «Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cette guerre», soulignent-ils, déplorant en particulier la diffusion de la pratique des pots-de-vin parmi les parlementaires. Les évêques dénoncent ensuite le népotisme endémique, une mauvaise habitude qui pénalise la méritocratie : «Un changement radical de la façon dont sont attribués les postes de travail est nécessaire. Les embauches doivent être transparentes, de façon à offrir des opportunités de travail à tous.»
Une conférence nationale pour le dialogue en septembre
Les évêques du Kenya appellent donc tous leurs concitoyens à contribuer à l¡¯initiative ¡°Building Bridges¡± (¡°Construire des ponts¡±), le processus de dialogue organisé conjointement par Kenyatta et Odinga pour reconstruire le pays. Par ailleurs, ils invitent à participer à la Conférence nationale pour le dialogue organisée par les leaders religieux, en septembre à Bomas, un village touristique qui est aussi un lieu de congrès où fut révisée la Constitution entre 2003 et 2005. Durant cette rencontre, qui se tiendra du 11 au 13 septembre, seront abordées différents questions, et notamment celles liées au conflit post-électoral.
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