Chili : le temps de l¡¯action et du renouvellement est arriv¨¦
Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican
De retour du Vatican où ils ont rencontré longuement le Pape François, les évêques chiliens voient clairement que leur vie et celles des prêtres «n¡¯ont pas toujours suivi le lit de l¡¯Évangile». Mgr Santiago Silva Retamales, évêque de Castrense du Chili, et président de la conférence des évêques du pays, a décidé de s¡¯exprimer sur le scandale qui a ébranlé l¡¯Église catholique chilienne.
«Nous nous sommes écartés [de ce chemin] à cause de nos erreurs, et ce qui est le plus grave, pour avoir commis des délits comme les abus sur mineurs» écrit-il. «Une fois de plus nous demandons pardon, priant avec insistance que les délits soient dénoncés devant la justice. L¡¯Église n¡¯est pas un lieu pour commettre des délits».
Réparation aux victimes d¡¯abus
L¡¯évêque estime que le plus important est d¡¯apporter réparation aux victimes, aussi bien du point de vue de la justice que de la miséricorde. «Quand nous parlons de ¡°honte¡±, nous le faisons avec sincérité, parce que l¡¯Église ne fut pas instituée par Jésus pour faire du mal, et un mal d¡¯une telle magnitude», poursuit-il. Il comprend que certains n¡¯accordent aucun crédit à cette demande de pardon et à la douleur exprimée.
Pour cela, il faut des actions concrètes et réparatrices considère le président de la CECH. Cela passe l¡¯étude approfondie du rapport de Mgr Scicluna, qui a enquêté sur les affaires d¡¯abus en début d¡¯année, pour connaitre parfaitement tous les délits et crimes commis et les regarder en face. Ensuite, l¡¯espérance aidera à générer un engagement soutenu pour faire que tout soit nouveau, soutient Mgr Retamales, qui réclame un dialogue où «personne ne sent exclu».
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