Dix ans apr¨¨s, l'?glise irakienne se souvient du martyre de Mgr Rahho
Entretien réalisé par Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican
Il y a dix ans, alors que l¡¯Irak s¡¯enfonçait dans la guerre civile après l¡¯invasion américaine, Mgr Faraj Rahho, l¡¯archevêque chaldéen de Mossoul, était enlevé le 29 février 2018 par des hommes armés inconnus qui avaient tué trois de ses gardes du corps. Deux semaines après, le 13 mars, son cadavre était retrouvé, sur les indications de ses ravisseurs, en périphérie de la ville. Depuis, les circonstances de sa mort n¡¯ont pas été éclaircies. A-t-il été assassiné par ses ravisseurs, est-il décédé par manque de soin alors qu¡¯il était malade et suivait un traitement ? A-t-il perdu la vie des suites des mauvais traitements reçus lors de sa captivité ?
L¡¯identité même de ses ravisseurs n¡¯est pas connu, même si la piste d¡¯Al Qaïda en Irak reste la plus plausible, Mossoul étant considéré à l¡¯époque comme l¡¯un des fiefs de l¡¯organisation terroriste qui a fleuri après le renversement du régime de Saddam Hussein et la mise sous tutelle du pays entier par les États-Unis.
Aujourd¡¯hui, l¡¯Église chaldéenne tente de faire reconnaitre son martyre par l¡¯Église catholique, mais la constitution du dossier est difficile. Pour les membres de ces chrétiens irakiens durement éprouvés depuis une quinzaine d¡¯années, il ne fait aucun doute que la mort de Mgr Rahho est bel et bien un martyre qui s¡¯ajoute à celui de tant d¡¯autres.
Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des chaldéens reconnait que dix ans après sa disparition, le souvenir de Mgr Rahho est encore très présent chez lui et chez la communauté chaldéenne d¡¯Irak
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