Rapport sur la p¨¦dophilie en Australie : le regard du p¨¨re Zollner
Des dizaines de milliers d¡¯enfants ont été victimes d¡¯agression sexuelles. Selon la plus haute commission publique existant dans le pays, l¡¯Australie a « gravement manqué à ses devoirs » envers ses enfants.
En 4 ans d¡¯enquête, la commission a reçu plus de 41 700 appels, dont ceux de plus de 15 000 personnes affirmant avoir été victimes d¡¯abus. 800 d¡¯entre elles ont accepté de témoigner à huis-clos. Les enquêteurs de la commission royale ont signalé plus de 2 500 cas à la police, qui a ouvert 230 enquêtes.
Plus de 4 000 institutions sont mises en cause dans ce rapport. En leur sein, de «nombreux prédateurs». Il ne s¡¯agissait donc pas de quelques «pommes pourries», précise le document. Ce sont des fonctionnaires de l¡¯enseignement public, membres des témoins de Jéhovah, de l¡¯Eglise anglicane, et de l¡¯Eglise catholique.
Selon des chiffres publiés en février, 7% du clergé australien a fait l¡¯objet d¡¯accusations, et ce chiffre va jusque 15% dans certains diocèses. 4 000 cas d¡¯abus commis par des prêtres, des religieux et religieuses ont été recensés.
Ce vendredi matin, le président de la conférence épiscopale australienne a présenté les excuses de l¡¯Eglise pour ce «passé honteux». L¡¯archevêque de Melbourne ne trahira pas le secret de la confession comme le suggère une des 400 recommandations de la Commission. Mais Mgr Denis Hart assure qu¡¯il refusera l¡¯absolution aux pédophiles qui ne se dénonceraient pas aux autorités, ce qu¡¯il les incitera à faire. Autre recommandation, un célibat volontaire et non obligatoire pour les prêtres : c'est «une décision qui appartient à Rome», a répondu l¡¯archevêque lors d¡¯une conférence de presse.
Président du Centre pour la protection des mineurs de l'Université pontificale Grégorienne, à Rome, le père Hans Zollner, théologien et psychologue jésuite revient sur les demandes d¡¯éclaircissement de la commission royale vis-à-vis de l¡¯Eglise catholique :
La commission adresse également des recommandations aux autorités politiques. Il faudrait créer un Bureau national pour la sécurité des enfants. Il appartient désormais aux législateurs de décider des mesures à adopter.
(MD-OB-MA)
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