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Pope avec Fides

Selon un communiqué du mouvement Lucha, Lutte Pour le Changement, trois femmes défenseures des droits de l’homme sont menacées de mort dans le Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, par un groupe rebelle burundais installé dans cette zone du territoire congolais. Angeleni Monewa, Hélène Nditi et Anastazie Mushindi, ont été visées pour avoir sensibilisé la population à rejeter l’installation d’une base militaire des rebelles burundais de Résistance pour un État de droit au Burundi, appelé communément Red -Tabara, à Kabanja. Elles sont également accusées d'avoir convaincu la population à s’opposer à la perception d’une taxe par ce groupe dans le grand marché de Kabaja, situé sur le haut plateau des territoires de Fizi.

Le communiqué a rapporté que les trois femmes ont fait l’objet de lourdes menaces de mort et de torture, et d'une interdiction de manifester dans toutes les zones des territoires de Fizi. Malgré les menaces, leur action a été efficace car les habitants de Kabanja et du village de Mu'onda ont compris qu’accepter de payer une quelconque redevance aux groupes rebelles était une incitation à ne pas déposer les armes.

Le 7 juin 2023, les habitants de Kabanja et de la Mu'onda ont donc refusé catégoriquement de payer la taxe sur le marché de Kabanja au Red -Tabara. C'est à la suite de ce refus que les militants, et certains membres de leurs familles, ont reçu de lourdes menaces de mort.

Fondé en 2011, le Red-Tabara est accusé d’une série d’attaques au Burundi depuis 2015. Réprimé par l’armée burundaise, la guérilla s’est déplacée vers le Sud-Kivu, rejoignant les nombreux groupes armés présents dans l’est de la République démocratique du Congo. En repercussion, l’armée burundaise a à son tour déployé plusieurs centaines d’hommes dans cette région pour traquer la guérilla burundaise.