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L'affiche du court m¨¦trage "L'envoy¨¦ de Dieu", laur¨¦at du prix de la conf¨¦rence ¨¦piscopale Burkina Niger ¨¤ la 28¨¨ ¨¦dition du Fespaco (3 mars 2023) L'affiche du court m¨¦trage "L'envoy¨¦ de Dieu", laur¨¦at du prix de la conf¨¦rence ¨¦piscopale Burkina Niger ¨¤ la 28¨¨ ¨¦dition du Fespaco (3 mars 2023) 

?L¡¯envoy¨¦e de Dieu?, laur¨¦at du prix de l¡¯¨¦piscopat Burkina-Niger

?L¡¯envoy¨¦e de Dieu?, court-m¨¦trage de la r¨¦alisatrice nig¨¦rienne Amina Mamanie a remport¨¦ vendredi 3 mars le premier prix de la conf¨¦rence ¨¦piscopale Burkina-Niger ¨¤ la 28¨¨me ¨¦dition du Fespaco, le Festival panafricain de Cin¨¦ma et de t¨¦l¨¦vision de Ouagadougou. Pour l¡¯abb¨¦ Paul Dah, pr¨¦sident du jury de ce prix, ce film a r¨¦pondu aux crit¨¨res, notamment la promotion de: la tol¨¦rance et la paix, la communion et la solidarit¨¦, la justice sociale, la famille et la vie ainsi que l¡¯¨¦cocitoyennet¨¦.

Stanislas Kambashi,SJ ¨C Cité du Vatican

L¡¯une des innovations de la 28ème édition du Fespaco, tenue du 25 février au 4 mars, a été le prix de la conférence épiscopale Burkina-Niger. C¡¯est depuis la dernière édition de ce festival, qui a eu lieu en octobre 2021, que «la conférence épiscopale a décidé d¡¯attribuer un prix à un réalisateur de son espace, c¡¯est-à-dire provenant du Burkina Faso ou du Niger et répondant à un certain nombre de critères». Ce sont des critères qui peuvent être lus à la lumière de l¡¯Evangile, a précisé l¡¯abbé Dah, dont «la cohésion sociale et la recherche de la paix», thème d¡¯actualité, compte tenue de la situation sécuritaire que vivent depuis quelques années le Burkina Faso et le Niger, gangrenés par le terrorisme. D¡¯autres conditions sont: la tolérance et la paix, la communion et la solidarité, la justice sociale, dans une société où existe une sorte d¡¯injustice codifiée dont sont victimes certaines personnes qui en réalité sont sans défense. A cela s¡¯ajoutent la famille et vie, sans oublier l¡¯écocitoyenneté. Dénommé «prix de la conférence Burkina-Niger», cette récompense est dotée d¡¯une valeur de 4 millions de Francs CFA.

Un court-métrage pathétique

«L¡¯envoyée de Dieu» est le court-métrage qui a remporté ce prix. Ce film a traité de la question «lancinante» du terrorisme. Fatima, une jeune fille de 12 ans, a été kidnappée par des ravisseurs qui ont fait d¡¯elle une kamikaze. Déposée dans un marché pour se faire exploser afin de tuer «les ennemis de Dieu», elle se rend compte que c¡¯est l¡¯endroit où vend sa mère. Alors que sa ceinture d¡¯explosif était marquée 10 minutes, elle a tout fait pour rencontrer sa maman. Cette rencontre d¡¯une minute dans le court-métrage a pris l¡¯allure d¡¯une éternité. La suite prend alors une tournure pathétique: la jeune fille ne veut pas mettre fin aux jours de ces personnes, dont sa mère; redécouvrant ainsi la vie. Pendnat les 9 autres minutes, elle fait un voyage intérieur, qui lui fait passer du présent au passé. Le fait de revoir sa mère lui a redonné une conscience qui l¡¯a portée loin de tout envie de se faire exploser.

Un film qui peut être exploité pour la catéchèse

Le film a reçu l¡¯aval de tout le jury qui a décidé de lui attribuer ce prix. Il est l¡¯?uvre de la réalisatrice et productrice nigérienne Amina Abdoulaye Mamani, qui vit depuis trois ans au Burkina Faso. Il a été produit par un burkinabé et coproduit par un burkinabé et un rwandais.

Pour le président du jury du prix de la conférence épiscopale Burkina-Niger, ce film est en syntonie avec le thème de cette 28ème édition du Fespaco: «Cinéma d¡¯Afrique et culture de la paix». Il peut-même être exploité dans la catéchèse pour sensibiliser aussi bien les chrétiens que d¡¯autres croyants, a déclaré l¡¯abbé Dah. Avec le consentement de la jeune réalisatrice, ce court-métrage pourra être utilisé pour certains enseignements dans l¡¯église a indiqué le prêtre burkinabè.

Le cinéma, lieu de transmission des valeurs

Avant cette 28ème édition du Fespaco, c¡¯est Signis ¨C Association catholique mondiale pour la communication ¨C qui octroyait un prix. L¡¯initiative de la conférence épiscopale est une innovation, qui est destinée se perpétuer a affirmé l¡¯abbé Dah. C¡¯est pour l¡¯épiscopat un moyen d¡¯être présent dans le monde du cinéma, qui est un moyen pour répandre la culture de la paix, de la cohésion sociale, de la communion, de l¡¯écocitoyenneté; ainsi que les valeurs de justice sociale, de famille, etc. Pour l¡¯abbé Dah, les évêques du Burkina-Niger se sont rendus compte que le cinéma en particulier et la communication en général est devenu «l¡¯agora de notre siècle». Ne pays être présent, c¡¯est manquer d¡¯exploiter un lieu d¡¯évangélisation, de transmission de la foi et d¡¯un certain nombre de valeurs.

Un rapport sera fait à partir de cette première expérience du prix de la conférence épiscopale Burkina-Niger, en vue d¡¯une amélioration, a indiqué l¡¯abbé Dah, qui est aussi chargé de communication de la conférence épiscopale Burkina-Niger.

suivre l'abbé Paul Dah, président du jury du prix de la conférence épiscopale Burkina-Niger

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04 mars 2023, 18:35