Le deuxi¨¨me Congr¨¨s Panafricain sur la Th¨¦ologie s¡¯est ouvert ¨¤ Nairobi
Stanislas Kambashi, SJ - Nairobi
Du 18 au 23 juillet, plus de 120 participants de plus de 20 nationalités provenant des cinq continents se réunissent à Nairobi, la capitale du Kenya, pour la deuxième édition du Congrès panafricain sur la Théologie, la société et la vie pastorale. Cette rencontre organisée à l¡¯Université Catholique de l¡¯Afrique de l¡¯Est (CUEA) a pour thème: «marcher ensemble pour une église vitale pour l¡¯Afrique et le monde».
Dans son message vidéo adressé à cette occasion, le Pape François a désigné cette rencontre comme le signe d¡¯une Eglise africaine en sortie et une manière de réaliser des rêves africains. «Se réunir pour discerner ce que Dieu nous dit aujourd¡¯hui, non seulement pour répondre avec certitude à des besoins exigeants, mais aussi pour réaliser des rêves africains (rêves sociaux, culturels, écologiques et ecclésiaux) est déjà le signe d¡¯une Église africaine en sortie», a déclaré François.
Le Cardinal Mario Grech, secrétaire du synode des évêques, a aussi adressé un message dans lequel il a notamment souligné l¡¯importance des trésors des traditions africaines, qui peuvent enrichir le processus synodal.
Une démarche synodale, une culture de la rencontre
Pour le père Stan Ilo Chu, coordinateur du réseau panafricain sur la Théologie, la société et la vie pastorale, cette rencontre est un modèle de ce que le Pape François appelle «une culture de la rencontre» ; ou encore un appel africain à une fraternité et une solidarité universelle, autrement appelé Ubuntu. Cette culture de la rencontre est un nouveau paradigme qui invite les humains à un changement, pour entrer dans un réseau de connections entre les humains, Dieu et la nature, a déclaré le prêtre nigérian. Une telle démarche synodale permet en outre de récupérer le modèle de la palabre africaine, dans le sens où elle est inclusive, holistique, intègre et écoute toutes les voix, en commençant par celles des plus vulnérables.
Un lieu de réflexions et d¡¯échanges
Le deuxième Congrès panafricain sur la théologie, la société et la vie pastorale se veut un espace de synodalité, un lieu de réflexion, d¡¯échanges et d¡¯apprentissage mutuel sur l¡¯Eglise en Afrique et dans le monde, comme l¡¯a souligné dans son mot d¡¯ouverture le père tanzanien Richard Rwiza, doyen de la faculté de théologie de la CUEA. Il réunit les participants de divers horizons: laïcs, religieuses, religieux, prêtres, évêques ; catholiques, luthériens et des chrétiens d¡¯autres dénominations.
Dans une démarche synodale, les conférences et échanges sont axés sur une diversité des sous-thèmes: l¡¯action pastorale de l¡¯Eglise dans les processus de guérison et de résolutions des conflits ; religions et cultures, la collaboration, la protection et la défense des personnes vulnérables, synodalité-église-société, l¡¯écologie, la paix, etc.
Comme la première édition, tenue au Nigeria en 2019, ce deuxième congrès est organisé par le réseau catholique panafricain de théologie et de pastorale, un groupe de théologiens et chercheurs africains, coordonné par le père nigérian Stan Chu Ilo. Au nombre des participants à cette rencontre on compte notamment Monseigneur Anton Sithembele Sipuka, évêque de Mthata (Afrique du Sud) et vice-président du SCEAM (le Symposium des Conférences Episcopales d¡¯Afrique et Madagascar) ; Monseigneur John Okoye, évêque de Awugu (Nigeria); l¡¯évêque luthérien Lorry Ceasar (Etats Unis d¡¯Amérique) et Monseigneur Eduardo Kussala Hiiboro, évêque de Tombura-Yambio (Soudan du Sud), qui a été élu président de ce deuxième Congrès Panafricain. Il est secondé par la s?ur José Ngalula, religieuse de Saint André, originaire de la RD Congo, qui a été élue co-présidente.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici