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Jean-Baptiste Malenge (Kinshasa) et Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican

Le peuple de Dieu en République démocratique du Congo se prépare à accueillir le Pape François le 2 juillet prochain, malgré les combats de ces derniers jours entre les Forces Armées et le mouvement rebelle du M23.

Le pape, artisan de paix et apôtre de la réconciliation

Les combats se déroulent à quelques kilomètres de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où le Saint-Père célébrera une messe pour la paix le 4 juillet. Cette eucharistie devra avoir lieu dans le camp de Kibumba.

Les affrontements qui ont éclaté dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo n’ébranlent pourtant pas la détermination de l’Eglise à accueillir le successeur de Pierre, «qui vient en artisan de paix et en tant qu’apôtre de la réconciliation». 

Les congolais gardent espoir

A Kinshasa comme à Goma, les différentes commissions poursuivent la préparation des activités prévues durant le voyage apostolique. L’Eglise réitère son invitation à taire les armes pour l’avènement d’une paix durable.

«Nous ne pouvons que déplorer cette situation et en appeler au sens de l’humanité et de la responsabilité de la part des belligérants. Quant à nous, nous ne désespérons pas, nous restons déterminés, mobilisés pour accueillir le Saint-Père dans les meilleures conditions. Nous espérons que dans l’entretemps, la raison prendra le dessus sur les sentiments et les caprices», confie Monseigneur Carlos Ndaka, évêque auxiliaire de Kinshasa et président délégué du Comité de la conférence épiscopale pour la visite papale. A Kikwit, dans la province du Kwilu où il a présidé la solennité de l’Ascension du Seigneur, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, a demandé de prier pour la santé du pape. 

«Nous l’attendons à Goma»

Pour Christelle, une chrétienne de Goma, «si le pape a pu se rendre en Irak, rien ne pourra arrêter sa volonté de venir au Congo, une terre qui est assoiffée de paix. Nous sommes déjà prêts. Nous l’attendons chez nous à Goma», où il devra notamment se rendre auprès des victimes de la violence dans l’est du pays, au centre d’accueil du diocèse.

Après son séjour en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, le Saint-Père se rendra au Sud-Soudan, plus jeune Etat du monde, un autre pays martyr du continent, en quête de paix.