C?te d¡¯Ivoire : C¨¦l¨¦bration de la 23¨¨me journ¨¦e nationale de la paix
Camille Mukoso, SJ (avec Marcel Ariston BLE) ¨C Cité du Vatican
Le vendredi 15 novembre 2019, toute la nation ivoirienne a célébré la 23ème journée nationale de la paix, autour du thème : « Au-delà des mots, agissons ensemble pour un environnement électoral apaisé ». Cette commémoration, pour l¡¯Eglise de Côte d¡¯Ivoire, a été entre autres marquée par une célébration eucharistique présidée par le cardinal Jean-Pierre Kutwa, à la paroisse Saint Jacques de Codody.
Des pécheurs pardonnés
Dans son homélie, l¡¯archevêque métropolitain d¡¯Abidjan a fait remarquer que faire advenir une paix véritable n¡¯est pas une sinécure. Car, « dans le train-train quotidien de notre existence, nous sommes confrontés à des évènements qui nous blessent au plus profond de nous-mêmes, remuant parfois le couteau dans la plaie des souvenirs malheureux enfouis au-dedans de nous ». C¡¯est alors que nous nous rendons compte, signale-t-il, que pardonner préserve l¡¯amour. Voilà pourquoi, il a invité tous les Ivoiriens à se pardonner mutuellement et à ne pas se laisser ronger par le désir de vengeance. La réconciliation envers soi-même et envers les autres, conclut le cardinal Kutwa, est une grâce à demander continuellement au Seigneur. D¡¯où, « l¡¯importance de nous rappeler que nous sommes des pécheurs pardonnés et que nous avons besoin de la miséricorde de Dieu, de sa grâce pour ressembler à son fils Jésus-Christ, notre Seigneur ».
Le miracle de la prière
Pour sa part, le président de la conférence des évêques de la Côte d¡¯Ivoire, Mgr Ignace Dogbo Bessi, a, dans son message adressé aux Ivoiriens pour la circonstance, rappelé l¡¯importance de la prière dans la recherche de la paix durable et véritable. Le miracle de la prière, a-t-il indiqué, est que, dans l¡¯intimité de notre esprit et de notre c?ur, Dieu nous entend et nous répond.
Aux origines de cette célébration
La journée nationale de la paix en Côte d¡¯Ivoire a été instituée par le Président Henri Konan Bédié, par le décret n° 96-205 du 7 mars 1996. C¡¯était au lendemain des premiers soubresauts de l¡¯ère de l¡¯après Houphouët Boigny, soubresauts consécutifs au boycott actif de triste mémoire ayant occasionné officiellement une trentaine de morts.
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