M¨¦ditation dominicale : ? D¨¦termin¨¦, J¨¦sus, prit r¨¦solument la route de J¨¦rusalem ?
Chers Frères et S?urs !
« Si le Christ nous a libérés, c¡¯est pour que nous soyons vraiment libres ! », nous dit Saint Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche. En effet, par sa mort et sa résurrection, le Christ nous a libérés de l¡¯esclavage de toute sorte. Et pourtant, souvent, nous refusons de prendre ce chemin de liberté et de dignité ; nous préférons rester sous le fardeau de nos divers esclavages.
Et l¡¯Evangile de ce dimanche illustre parfaitement cette situation. Nous y lisons ce qui suit : « Comme s¡¯accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit résolument la route de Jérusalem ». Jésus sait que la route qu¡¯il prend vers Jérusalem le conduira à l¡¯accomplissement de sa vie, c¡¯est-à-dire sa crucifixion. Et pourtant il ne se dérobe pas, il marche décidément vers sa destinée, celle de nous libérer de l¡¯esclavage du péché.
La suite de l¡¯Evangile nous donne les attitudes de ceux qui sont appelés à cette liberté : un tel village de Samaritains refuse de l¡¯accueillir, « parce qu¡¯il se dirigeait vers Jérusalem ». Ces gens ne veulent pas de ce chemin, comme nous le faisons souvent, nous-mêmes, en refusant de suivre le Christ sur son chemin, celui qui amène à notre libération. De la même manière, nous ne sommes peut-être pas aussi différents de ces personnes dont nous parle l¡¯Evangile et qui, bien que désireuses ou appelées à suivre le Christ, trouvent des alibis ou des subterfuges. Ces personnes sont prêtes à hypothéquer leur sequela christi à l¡¯autel des assurances humaines ou des habitudes mondaines.
Ce qui nous arrive à nous aussi, quand nous choisissons de nous remettre sous le joug des convoitises de la chair. Or, dans la deuxième lecture, Saint Paul nous rappelle que « les tendances de la chair s¡¯opposent à l¡¯Esprit, et les tendances de l¡¯Esprit s¡¯opposent à la chair ». C¡¯est dire que la liberté que le Christ nous a acquise ne supporte pas de compromission ou de demi-mesure : elle demande de nous une adhésion totale et définitive en sa personne. Pour un chrétien, il y a des choses qui ne se discutent pas, des valeurs qui ne souffrent pas de compromission. Le Royaume de Dieu est exigeant, non pas parce qu¡¯ils nous coupent de nos liens, mais parce qu¡¯il exige de nous une grande liberté intérieure : « qui met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n¡¯est pas digne de ce royaume ! ».
En ce dimanche donc, demandons la grâce de réaliser la liberté que notre foi en Christ nous donne : la liberté d¡¯être enfants de Dieu. Rendons-nous compte que cette liberté nous a été acquise par le sang même du Christ qui, prenant résolument le Chemin de Jérusalem pour y mourir pour notre salut. Pour cela, veillons à ne pas la rendre vaine, à reprenant le joug de l¡¯esclavage de tout ce qui nous divise en nous-mêmes et avec les autres. Comme Elisée, dans la première lecture, soyons prêts à tout immoler pour suivre le chemin qui nous conduit à notre véritable identité : celle des enfants de Dieu. Et, ne nous remettons pas de nouveau sous les divers formes d¡¯esclavage que le monde ne cesse de nous proposer. Face à ces esclavages particuliers, que chacun de nous est invité à identifier concrètement, soyons des hommes, des femmes libres, pour la plus grande gloire de Dieu.
AMEN !
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