? un mois de l¡¯¨¦lection pr¨¦sidentielle les ¨¦v¨ºques s¨¦n¨¦galais disent "non ¨¤ la violence"
Service Français-Afrique, (Avec Fides) ¨C Cité du Vatican
Le message des évêques sénégalais, intervient deux jours après que le Conseil constitutionnel du Sénégal ait publié la liste définitive des candidats à l¡¯élection présidentielle. Le scrutin présidentiel se présente dans un climat de tension entre les acteurs politiques. Une tension qui subsiste depuis l¡¯adoption de la loi sur le parrainage, qui prévoit que chaque candidat présente sa candidature accompagnée par la signature d¡¯au moins 65.000 personnes inscrites sur les listes électorales. La loi a été approuvée par le Parlement malgré les critiques de l¡¯opposition qui affirme que la mesure a été introduite afin de favoriser la réélection du Président sortant, Macky Sall, dès le premier tour. Sur 27 dossiers de parrainage présentés, 22 ont été rejetés par le Conseil, deux étant invalidés pour raisons judiciaires. Il s¡¯agit des candidatures de Karim Wade, fils de l¡¯ancien Président Abdoulaye Wade, et de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, tous deux au centre d¡¯affaires judiciaires mais bénéficiant dans le même temps d¡¯un grand nombre de partisans au sein de la population.
« Non à la violence »
Les évêques tiennent à rappeler « que la paix est un don merveilleux et précieux de Dieu; un don que les hommes doivent accueillir, préserver et promouvoir à tout prix ». Avec le slogan « Non à la violence », l'Eglise sénégalaise recommande donc « la vigilance afin de préserver la paix sociale dans le pays », encourageant un « dialogue respectueux » qui évite toute « dérive avant et après le vote ». L¡¯invitation s'adresse avant tout aux candidats auxquels les évêques rappellent, avec les paroles du Pape François dans son Message pour la 52ème Journée mondiale de la paix, que « la bonne politique est au service de la paix ».
Les vices d'une mauvaise politique comme la corruption, l'attachement au pouvoir, sa justification par la force, l'incitation à la violence, le refus de prendre soin de la Terre, mettent en garde les évêques, « affaiblissent l'idéal de la démocratie authentique et mettent en péril la paix sociale. » La noblesse de toute activité politique, souligne le message, repose plutôt sur le respect de la vie, la liberté et la dignité de la personne, sur l'engagement pour le bien commun, sur la promotion du dialogue, de la paix et de la cohésion sociale, sur l'engagement justice et le rejet de toute discrimination sociale.
En conclusion, les évêques du Sénégal expriment l'espoir que les autorités chargées de l'organisation des élections mèneront leurs travaux « avec honnêteté et impartialité, conformément à la loi ».
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