M¨¦ditation dominicale : Attendre, Esp¨¦rer, Veiller : Les trois mots qui qualifient l¡¯Avent
Attendre, Espérer, Veiller : Ces trois mots qualifient le temps de l¡¯Avent dans lequel nous entrons aujourd¡¯hui.
Attendre ! Dès la première lecture de ce dimanche, nous entendons le prophète Jérémie annoncer au peuple d¡¯Israël et à la maison de Juda : « En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. » Ce qui germe ainsi ¨C celui qui naît ainsi ¨C est une source d¡¯espérance pour tout le peuple : grâce à lui, le droit et la justice règneront enfin sur terre. Qui de nous, dans quelque pays que nous nous trouvions, en quelque époque que nous vivions, ne nourrit pas une telle espérance ? Certes, nous connaissons la dure réalité de notre monde. Parfois même nous sommes victimes, voire complices, de cette dure réalité. Cependant, notre être aspire à un monde différent. Souvent les prophètes de la Bible présentent le salut attendu en termes de justice : arrive le salut lorsque s¡¯établissent de justes relations entre les habitants d¡¯une même terre.
Cette attente et cette espérance ne peuvent être comblées sans la conversion de chacun. Lorsque Paul s¡¯adresse, dans la deuxième lecture de ce jour, aux Thessaloniciens, il les appelle à approfondir leur vie fraternelle : « que le Seigneur vous donne, entre vous et à l¡¯égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous ». Paul invite les Thessaloniciens à croître sans cesse dans l¡¯amour mutuel. Il ne leur dit pas : « vous êtes les meilleurs, vous êtes arrivés au but », mais : « vous êtes sur la bonne route, continuez à avancer ». En ce premier dimanche de l¡¯Avent, cet appel à aller plus loin dans notre vie de foi, à faire en sorte que notre vie de foi se manifeste toujours plus concrètement dans nos relations mutuelles, cet appel nous est adressé à nous aussi. Cette conversion personnelle n¡¯est pas conformité à un devoir ou à une morale. Cette conversion personnelle est portée par un amour qui ¨C loin de rester enfermé dans d¡¯édifiantes formules ou dans une fausse piété ¨C s¡¯expriment dans le quotidien de nos existences, dans nos relations avec autrui.
Souvent, le chrétien se qualifie lui-même de « veilleur ». Oui, nous attendons le Règne de Dieu qui vient. L¡¯Evangile de ce jour donne à cette attente une expression très imagée : dans les vicissitudes du monde (alors que les astres du ciel ¨C soleil, lune et étoiles ¨C s¡¯affolent, alors que les nations sont saisies de peur) un espoir est présent : « redressez-vous et relevez la tête car votre rédemption approche ». Dans notre veille, nous nous disposons activement à accueillir le Règne de Dieu qui vient. Durant ce temps de l¡¯Avent, puisse notre vie changer afin que nous puissions vraiment accueillir Celui qui vient vers nous !
Nous aujourd¡¯hui, nous savons déjà où nous conduit l¡¯Avent : vers la fête de Noël, vers la naissance d¡¯un enfant, en qui ¨C avec les bergers et les mages ¨C nous reconnaîtrons Celui qui vient tirer toute l¡¯humanité vers le haut, vers la vie en Dieu, vers la vie de Dieu. Dans l¡¯Evangile de ce jour, il est fait référence à des signes grandioses, à des cataclysmes, à des manifestations de puissance, mais quelle ne sera pas notre surprise lorsque, le jour de Noël, nous serons invités à reconnaître le salut dans la naissance d¡¯un petit enfant. Notre veille, notre attente active du Règne de Dieu qui vient devra nous rendre attentifs à cette étonnante manière de faire de Dieu. Loin de se présenter à nous dans le bruit des armes ou dans toute autre manifestation de puissance, Dieu se laissera découvrir dans la faiblesse d¡¯un nouveau-né.
Oui, l¡¯Avent est un temps de conversion ! Qu¡¯il en soit ainsi pour chacun et chacune d¡¯entre nous !
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