Synode : Que l¡¯Eglise puisse accompagner les jeunes et les associer dans la prises des d¨¦cisions, dit Merveille Mantantu Vita de la RD Congo
Jean-Pierre Bodjoko, SJ, - Cité du Vatican
Merveille Mantantu Vita, membre du Mouvement international des intellectuels catholiques (MIIEC) et du Conseil de l¡¯Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, CALCC (un organe émanant de la Conférence Episcopale National du Congo, CENCO), est auditrice au Synode des évêques consacré aux jeunes. Elle se dit contente que les jeunes aient été invités à cette rencontre des évêques. Pour Mantantu, le fait d¡¯écouter les pères synodaux ajoute « quelque chose » dans la connaissance des jeunes et dans leur façon d¡¯agir dans l¡¯Eglise et dans la communauté. C¡¯est une reconnaissance de la place des jeunes dans l¡¯Eglise car auparavant les jeunes étaient souvent pris pour des inexpérimentés.
Les jeunes attendent beaucoup de ce Synode
Mantantu, qui avait déjà participé à la réunion pré-synodale qui s¡¯est déroulée à Rome du 19 au 24 mars 2018, a affirmé que les jeunes attendent beaucoup de ce synode. Elle espère donc que les attentes des jeunes seront satisfaites. « A l¡¯issue de ce Synode, nous voulons que l¡¯Eglise prenne le temps de nous écouter, car écouter quelqu¡¯un c¡¯est déjà un signe de considération. Que l¡¯Eglise puisse nous associer à un certain niveau de prise de décision, qu¡¯elle nous accompagne, que nous soyons aux côté des aînés, car c¡¯est en étant avec les aînés que nous bénéficierons de leurs expériences, de leurs intelligences et de leur sagesse », soutient Mantantu.
La réalité triste des jeunes de la République démocratique du Congo
Parlant de son pays, République démocratique du Congo, Mantantu ne cache pas la figure avec un doigt : « Il y a plusieurs problèmes, entre autres celui du chômage qui a des conséquences fâcheuses au seins de la société. Il engendre la criminalité, la prostitution. Il y a en outre le problème de précarité du système éducatif et sanitaire, le problème lié à l¡¯attrait à l¡¯occultisme, à la sorcellerie, aux fétichismes. Une litanie de problème que rencontrent les jeunes de mon pays.
La solution devrait-elle venir de l¡¯Eglise ou de l¡¯Etat ?
A cette question, l¡¯auditrice congolaise affirme que la responsabilité est plutôt partagée. D¡¯une part, « il y a l¡¯Etat congolais qui doit intervenir pour pouvoir trouver des solutions à ces problème et d¡¯autres part l¡¯Eglise comme parent . Dans le groupe ¡®Jeunes de Lumière¡¯, Bilenge ya Mwinda, en lingala (une des quatre langues officielles de la République démocratique du Congo), on nous parle de quatre parents : parent comme famille, parent comme Eglise, parent comme l¡¯Etat, parent comme école », affirme-t-elle, avant d¡¯ajouter : « Quand je dis que la responsabilité est partagée, je vois l¡¯Etat, l¡¯Eglise, la Famille, l¡¯Ecole. Chacune de ces institutions doit accomplir ses devoirs, sa mission : Il faut que les choses aillent bien et nous les jeunes nous devrons bien faire les choses pour que nous sortions de tous ces maux de notre société ».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici